L’automne est la saison des champignons, et avec elle vient l’envie de partir en forêt à la recherche de ces trésors gustatifs que la nature nous offre. Parmi les plus prisées : la girolle, aussi appelée chanterelle. Sa belle couleur jaune-orangé et son parfum fruité en font le bonheur des gourmets. Mais attention ! Un sosie dangereux rôde : la fausse girolle, également connue sous le nom de clitocybe de l’olivier (Omphalotus illudens). Elle peut causer de graves intoxications, voire être mortelle dans certains cas.
Une ressemblance trompeuse
À première vue, la fausse girolle a tout pour passer inaperçue parmi ses cousines comestibles : elle arbore la même teinte orangée, une forme en entonnoir et pousse parfois dans des zones similaires. Pourtant, elle n’a rien à faire dans une poêlée !
Les principales différences :
- Habitat : la vraie girolle pousse au sol, souvent en forêt, alors que la fausse girolle préfère les souches d’arbres ou les racines mortes.
- Lames vs plis : la girolle possède des plis souples et fourchus, alors que la fausse girolle présente de véritables lames, bien droites et fines.
- Texture et odeur : la fausse girolle est plus fibreuse, souvent amère et sans le parfum délicat de l’abricot caractéristique de la vraie.
Une toxicité bien réelle
La fausse girolle n’est pas juste « indigeste » : elle est toxique. Elle contient des substances nocives pour le foie et le système digestif, comme l’illudine S, un composé hautement irritant. Les symptômes d’une intoxication apparaissent généralement entre 30 minutes et 2 heures après ingestion.
Ils peuvent inclure :
- Violentes douleurs abdominales
- Nausées, vomissements
- Diarrhées intenses
- Fièvre, faiblesse générale
Dans les cas les plus graves, notamment chez les enfants, les personnes âgées ou les individus fragiles, ces troubles peuvent entraîner des complications sévères, voire la mort en l’absence de traitement.
Comment éviter la confusion ?
La règle d’or : ne jamais consommer un champignon que l’on ne peut identifier avec certitude.
Voici quelques conseils :
- Munissez-vous d’un guide de terrain ou utilisez des applis fiables… mais avec prudence !
- Faites contrôler votre récolte par un pharmacien ou une association mycologique locale.
- Ne vous fiez pas uniquement à la couleur ou à la forme générale.
- En cas de doute, abstenez-vous : mieux vaut manquer un bon plat que risquer une intoxication.
Que faire en cas d’intoxication ?
Si vous pensez avoir consommé une fausse girolle :
- Contactez immédiatement un centre antipoison.
- Ne tentez pas d’attendre « que ça passe ».
- Si possible, conservez un échantillon du champignon consommé pour faciliter l’identification.