Imaginez : un dimanche d’automne, vous marchez sous les arbres, l’air sent la mousse humide, et soudain vous tombez sur une belle touffe de champignons orange. Votre cœur s’emballe : des girolles ! Vous vous imaginez déjà en train de les faire sauter à la poêle avec un peu de beurre… Mais attention : ce que vous venez de trouver n’est peut-être pas la savoureuse girolle, mais sa fausse jumelle, beaucoup moins sympathique.
La vraie girolle, un trésor gourmand
La girolle, c’est la star des sous-bois : jaune d’or, ferme sous la dent, parfumée avec une touche fruitée qui rappelle l’abricot. Quand on en trouve, c’est comme découvrir un petit trésor caché sous les feuilles.
Mais c’est justement parce qu’elle est si convoitée que la confusion est fréquente.
La fausse girolle, son sosie trompeur
La fausse girolle (Hygrophoropsis aurantiaca) lui ressemble beaucoup, surtout quand on débute. Pourtant, quelques détails permettent de ne pas se faire avoir :
- La couleur : la vraie girolle est jaune doux, comme un rayon de soleil. La fausse tire davantage vers l’orange vif, presque trop beau pour être vrai.
- Sous le chapeau : regardez bien. La girolle n’a pas de « vraies lamelles », mais des plis irréguliers, un peu épais. La fausse girolle, elle, a de fines lamelles bien serrées et très régulières.
- Le pied : solide et trapu chez la girolle, plus fin et fragile chez sa cousine toxique.
Un petit truc mnémotechnique : girolle = plis épais, fausse girolle = lamelles fines.
Pourquoi il ne faut pas la manger
Contrairement à certaines idées reçues, la fausse girolle n’est pas juste “un peu indigeste”. Elle est toxique. Ceux qui en mangent peuvent souffrir de violents maux de ventre, de nausées, de diarrhées… De quoi gâcher la plus belle des balades.
Et si la quantité consommée est importante, ou si la personne est fragile (enfant, personne âgée, malade), les conséquences peuvent devenir très sérieuses.
Bref : mieux vaut s’en tenir éloigné.
Comment éviter les erreurs
- Ramassez seulement les champignons que vous connaissez parfaitement.
- En cas de doute, laissez-les en forêt : ils feront le bonheur des insectes et garderont l’écosystème en bonne santé.
- N’hésitez pas à montrer vos cueillettes à un pharmacien ou à un club de mycologie.
- Méfiez-vous des “trucs de grand-mère” du style “s’ils noircissent une cuillère en argent, c’est qu’ils sont toxiques”. Ces tests sont faux et dangereux.