Quand l’automne pointe le bout de son nez et que les sous-bois prennent des teintes mordorées, les amateurs de champignons n’ont qu’un mot à la bouche : chanterelle. Parmi les plus prisées figure la chanterelle jaune (Cantharellus cibarius), aussi connue sous le nom de girolle. Délicate, parfumée et savoureuse, elle est la star des cueillettes et des assiettes. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce joyau forestier.
Comment reconnaître la chanterelle jaune ?
La chanterelle jaune est assez facile à identifier, mais attention aux confusions ! Voici ses caractéristiques principales :
- Chapeau : en forme d’entonnoir, souvent irrégulier, de couleur jaune doré.
- Lames : ce ne sont pas de vraies lames, mais plutôt des plis épais, qui descendent le long du pied.
- Pied : solide, de la même couleur que le chapeau, légèrement renflé à la base.
- Odeur : fruitée, proche de l’abricot – un excellent indice.
Attention : ne la confondez pas avec la fausse girolle (Hygrophoropsis aurantiaca) ou avec certaines espèces toxiques comme Omphalotus olearius. En cas de doute, demandez conseil à un mycologue.
Où et quand la trouver ?
La chanterelle jaune pousse généralement de juin à novembre, selon les régions et la météo. On la trouve surtout :
- Sous les feuillus (chênes, hêtres) ou les conifères (pins, épicéas)
- Sur les sols acides, bien drainés
- Souvent en groupe, parfois en abondance après une pluie suivie de quelques jours doux
Une astuce ? Recherchez-la dans les coins moussus et humides, elle adore s’y cacher.
Comment la cueillir (et la respecter) ?
La cueillette est un plaisir, mais aussi une responsabilité :
- Utilisez un couteau pour couper proprement le pied, sans arracher le mycélium.
- Transportez les champignons dans un panier (pas de sac plastique !), pour qu’ils restent frais et que les spores puissent se répandre.
- Ne prenez que ce dont vous avez besoin : la nature est généreuse, mais fragile.
